mardi 4 septembre 2007

Galere en pays etranger: mode d'emploi

Le voyage, c'est du reve et des galeres, et chacun nous fait decouvrir ce qu'on est venu y chercher. La part de reve, vous l'avez lue, alors qu'en est-il des galeres?

Brisbane est une ville qui ne se laisse pas conquerir comme ca malgre les apparences. Pour y circuler, on emprunte le train, le bus ou le ferry (c'est assez etrange et agreable de voir tous ces gens prendre le bateau sur le fleuve pour aller bosser le matin, comme on prend le metro). Jusqu'ici tout va bien, sauf quand il n'y a pas de plan de bus et que les arrets ne portent que des numeros et qu'il n'y a aucun moyen de savoir par ou passent les differentes lignes de bus. Quand toutes ces infos sur le site officiel ne sont pas plus claires, la vous etes en galere a chaque deplacement! J'ai ete rassuree en parlant avec quelques personnes vivant ici qui n'ont eux non plus aucune idee de comment ca fonctionne vraiment. Tout cela semble en partie du au fait qu'il y a une quinzaine de compagnies de bus desservant la ville (vive le liberalisme et la concurrence!).



Pour trouver un logement (une fois que vous avez reussi a localiser l'endroit car les cartes ne concernent qu'une toute petite partie du centre... merci internet...), il faut apprendre la patience et ne pas se laisser demonter quand le super colocataire que vous aviez cru trouver (Denis, joue des percus dans le sous-sol de la maison), s'avere etre un septuagenaire faisant de la batterie dans un orchestre. Bon, ca peut etre sympa mais ce n'est pas tout a fait le genre de vie sociale que j'avais imagine!

Niveau boulot, il faut avouer qu'un cv de prof c'est plutot moyen pour trouver un boulot de serveuse dans les bars branches de la ville.

Donc que faire quand rien ne marche et qu'on est de nature impatiente comme la mienne? Bien sur, passer quelques heures a se lamenter sur son triste sort sous une couette serait la meilleure chose a faire, si ce n'est que quand on vit dans un dortoir, meme ca devient un luxe qu'on ne peut pas se permettre. Bien evidemment, etre entoure d'amis a qui se plaindre comme il se doit de cette chienne de vie serait une autre alternative heureuse, mais la aussi, c'est sans espoir.

Donc que faire??? Pas d'autre choix: on se prend par la main, on prend une grande bouffee d'air, sa plus grande dose d'optimisme et on se rappelle comme c'est cool d'etre ici. Des galeres on en a vu d'autres, et des pires, alors on imprime d'autres cvs, on retourne sur internet et on parle aux gens autour de soi. Et puis de coup de fil en conversations avec des gens a qui on croyait ne rien avoir a dire, on etablit des relations differentes et inattendues. On realise alors un peu plus pourquoi on est la et l'intensite que chaque moment apporte.

Voila l'autre richesse d'une aventure comme celle-ci: on decouvre que quand on n'a pas le choix, on a beaucoup plus de ressources que d'habitude et que tout ca n'est pas vraiment terrible, il suffit de lacher prise... et de s'ouvrir un peu plus...

Live and learn!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ton meilleur article, sans aucun doute !
Plus les galères sont rugueuses, plus le sentiment de s'être dépassé est doux.
Plein de bisous

Marie