vendredi 10 décembre 2010

Hola Argentina!

Nouveau voyage signifie reprise du blog. Je m'excuse aupres de mes lecteurs qui m'ont demande pourquoi j'avais arrete mais j'ai pense que vous raconter mon train-train quotidien de ces derniers mois (voiture-boulot-dodo et occasionnellement diner entre amis) n'avait rien de passionnant... Mais tout ca n'a pas ete en vain puisque me revoila avec un peu de sous devant moi et a l'aube d'une toute nouvelle aventure sur un nouveau continent.

Le depart d'Australie, que je redoutais, a ete beaucoup plus facile que prevu. J'ai couru toute la derniere semaine pour organiser mon depart (visas, vente de la voiture finalisee le dernier jour, envois d'affaires, tentatives de trouver quelques heures ca et la pour glaner quelques mots d'espagnol supplementaires et bien sur nombreux pots de departs assez emouvants), puis pour ma derniere nuit je suis rentree a la maison avec Jeremi qui a commence a faire tourner les vynils et m'a annonce qu'il avait decide de m'accompagner jusqu'a mon depart en me jouant ses disques preferes. Derniere fete donc, un bon moment partage avec Claire qui est passee dire au revoir et Mathieu qui est rentre plus tard. Deuxieme nuit blanche en trois jours, j'ai donc pris le chemin de l'aeroport bien emechee et extenuee.

Mais si je pensais me reposer dans l'avion, c'etait rate. A mon arrivee pour enregistrer l'hotesse me dit que l'avion est plein. Ils ont fait du surbooking et il n'y aura de la place que dans le suivant 4 heures apres. J'ai beau lui expliquer que j'ai une correspondance pour un vol international, rien a faire. Ah! Les compagnies low-cost!!! J'ai donc passe mes dernieres heures non pas a pleurer sur tout ce que je laissais, mais a courir les comptoirs et differents terminaux pour arriver a partir! Bien entendu le 2eme avion est parti en retard et donc arrive en retard a Sydney et j'ai couru pour recuperer ma valise, couru pour attraper un taxi en passant devant tout le monde, laisse au chauffeur de taxi un pourboire equivalent au prix de la course car je n'avais pas le temps d'attendre la monnaie, et couru a l'enregistrement ou l'hotesse a regarde sa montre puis moi, puis sa montre puis moi, en se demandant si elle pouvait considerer que j'etais encore dans les temps. Finalement elle a decide en ma faveur (ca s'est vraiment joue a une minute), m'a donne un pass express qui m'a permis de prendre tous les raccourcis de l'aeroport et de passer devant tout le monde a l'immigration, et j'ai fini par pouvoir embarquer, essouflee, soulagee, sans plus une once d'energie en moi. Pour vous dire, j'ai dormi tout le trajet et presque 24 heures de suite a Buenos Aires en arrivant!

Je me suis donc reveillee dans une jolie petite auberge de jeunesse a San Telmo, au coeur de Buenos Aires, depaysee par tous ces gens qui parlent espagnol et ravie de retrouver des rues pavees et une architecture plus europeenne. En plein decalage horaire, j'etais debout a 4 heures du matin et ai patiemment attendu 7 heures pour partir explorer les environs en quete d'un cafe. Premiere lecon: les Argentins se levent tard. Impossible de trouver une terrasse ouverte avant 8h30, et encore on est dans la capitale!

J'ai passe la journee a explorer la ville a pied et c'etait plus agreable que je ne l'aurais pense, mais ca reste un grande ville. Beaucoup de monde, de bruit et de pollution. Tellement de pollution que je la sentais a chaque inspiration et que je n'avais meme plus envie de fumer! J'avais reserve pour 4 nuits mais j'ai alors decide de partir des le lendemain vers des contrees a taille plus humaine.





Place du 25 Mai, le coeur de la capitale...









...ou les peres Noel profitent des bancs publics, et les policiers se detendent a l'ombre des grands arbres.








La Maison Rose, siege de la presidence.




Levee a nouveau aux aurores, j'ai donc le temps d'organiser ma prochaine destination: l'Uruguay! En effet apres tout je suis en vacances et mon ete sera court, je veux donc passer quelques jours de farniente sur une plage, et ce n'est pas un des points forts de l'Argentine. L'Uruguay en revanche a parait-il une cote magnifique, et c'est juste a cote. Et puis apres avoir enseigne cinq ans au lycee Urugay-France, ce serait dommage d'etre si pres sans aller voir de quoi il en retourne! Trois heures de bateau pour traverser la baie, et j'arrive dans une magnifique ville coloniale, beaucoup plus a l'image que j'avais de ce voyage.



Adios Buenos Aires!









Colonia del Sacramento, Uruguay. L'entree de mon auberge.





























Petit clin d'oeil a Janine!





J'ai passe une journee merveilleuse a deambuler dans les rues de Colonia, dans la douceur de ce debut d'ete, puis j'ai pris un bus le lendemain pour Punta del Diablo, un petit village de pecheurs tout a l'est, destination prisee des vacanciers locaux. J'y suis arrivee apres une journee de bus et suis tout de suite tombee sous le charme de cet endroit. Il n'y a rien, mais on y est bien.









































Le bus me depose a l'entree de la ville et, ne voyant aucun panneau indiquant mon hotel, je suis la route principale avec mon sac de 20 kg sur le dos, en priant pour que ce ne soit pas trop loin. Apres 10 mn a ne croiser ame qui vive, je tombe enfin sur un groupe de trois jeunes a qui je demande le chemin de l'hotel et ils me disent que c'est vraiment loin. Au debut je crois qu'ils plaisantent, mais ils ont l'air tout a fait serieux, et l'un d'eux se propose de m'accompagner. Michel (qui tient son nom de Michel Platini, veridique!) et moi prenons donc la route, et je fais semblant de ne pas entendre les sous-entendus scabreux de ses copains... En meme temps il a l'air d'avoir 17 ans, c'est plus mignon qu'autre chose. Nous tentons d'echanger quelques mots sur le trajet et je m'apercois que ca ne va vraiment pas etre facile. Sentiment nouveau de ne pas partager la langue des gens que je rencontre, ou en tout cas suffisamment pour les choses de la vie courante et pour comprendre le sens global, mais pas assez pour m'exprimer vraiment. Je redouble de motivation pour mes cours en solo.

Mon hotel est le cliche du backpacker plein de tres jeunes gens, dont de nombreux Americains, ou il y a de la musique forte toute la journee et de tres petits dortoirs de huit personnes dans lesquels dormir une nuit complete est un doux reve. Neanmoins j'aime la ville et je decide de rester. Le matin je vais boire un cafe (pas avant 11 heures ici puisque rien n'est ouvert!) et travailler mon espagnol, puis lecture sur la plage et apero en fin d'apres-midi.

C'est a l'apero qu'hier j'ai fait la connaissance de Tom (irlandais), Adriana (argentine), et Lirio (uruguayen), tous trois d'une soixantaine d'annees et vivant ici depuis longtemps. Nous avons sympathise dans un melange d'espagnol et d'anglais (et le fait que Tom soit irlandais n'est pas du tout un avantage, je comprends la moitie de ce qu'il raconte!), et ils m'ont invite a un barbecue aujourd'hui. Tres bonne journee a faire rotir le cordero (agneau) et a manger saucisse et boudin. Ce qu'on dit se verifie: ils aiment tellement la viande ici qu'ils ne s'embarrasent pas de garniture, elle se suffit a elle-meme. Adriana m'a egalement invitee a dormir chez elle pour le meme prix que ma chambre en dortoir et je pense donc y aller apres-demain puisque j'avais reserve jusque la. A cote de Punta del Diablo il y a un joli parc naturel ou je voulais aller et ils ont tous decide de m'accompagner. Nous partons donc en pique-nique dans la vieille voiture de Tom demain matin.












Voila pour ces premiers jours en Amerique du Sud. C'est un endroit ou il fait decidement bon vivre et je m'y plais beaucoup. Les gens sont un peu moins avenants qu'en Australie mais avec un peu de progres en espagnol les contacts seront plus faciles, et c'est vraiment agreable de decouvrir une culture en meme temps que d'en apprendre la langue.

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