Cette histoire commence fin mai en Australie, ou je tombe chaque jour un peu plus amoureuse de ce pays et prepare un grand voyage qui doit m'emmener dans le desert et au nord. Destination: Darwin, le Top End. Ayant decide un peu tard que je voulais rester et ayant l'opportunite de ne pas faire les trois mois de ramassage de fruits requis par l'immigration, je me rejouis d'avance de ma bonne fortune. En effet, le pere d'un de mes amis possede une ferme et m'a propose de me faire les papiers requis par l'immigration pour eviter de subir l'exploitation que constitue le ramassage des fruits en Australie (un travail colossal dans des conditions difficiles pour une paye digne d'un ouvrier chinois). Cela me permet donc de rester a Melbourne ou je commence a me construire une vie que j'aime avec des amis, des fetes et un travail agreable.
Une semaine avant mes 31 ans (date limite du renouvellement du visa vacances travail), je tente donc d'envoyer mon dossier avec tous les papiers necessaires mais un des parametres m'empeche de valider ma demande sur internet. Apres un coup de fil au service de l'immigration et au fermier en question, j'apprends que les lois ont change et que sa ferme est trop petite pour pouvoir repondre aux criteres. Pendant deux jours je n'ai plus que deux choses en tete: "Respire. Ne panique pas."
Pas de deuxieme visa donc, pas de travail en France car ma disponibilite est acceptee et que je n'ai de toutes facons aucune envie de rentrer, je ne peux donc travailler nulle part l'an prochain. Tres vite des solutions se dessinent: demander une extension de trois ou six mois sur un visa touriste (l'immigration confirme que c'est possible mais que les chances de l'obtenir sont incertaines); demander en urgence (avant mes 31 ans) un visa vacances travail en Nouvelle-Zelande (il faut faire vite car tous les papiers doivent etre recus a l'ambassade a Paris avant quatre jours faute de quoi j'aurai depasse l'age limite); apprendre a parler thai, partir en Asie ou la vie ne coute rien et improviser...
Pas le temps de paniquer donc. Je me lance dans une course aux papiers administratifs. Apres quelques jours d'inquietude la reponse tombe: le visa vacances travail pour la Nouvelle-Zelande est accepte! Je veux rester en Australie et demanderai donc le visa touriste a la fin de mon visa actuel en aout, mais si tout va mal j'ai une solution de secours. Je decide egalement de ne rien dire de tout cela a mes amis et a ma famille car je ne veux pas les inquieter et je veux gerer ca toute seule. Ce voyage m'apprend des choses fondamentales chaque jour et ces evenements me prouvent que je peux sortir d'une situation de crise seule et que parfois, prendre des decisions sans l'avis de personne est plus efficace et satisfaisant.
Les reves de voyage et de chaleur reprennent donc le dessus. Malgre une incertitude qui plane quant au visa australien de l'an prochain, je decide de profiter de chaque jour comme si ce n'etait pas le dernier.
Mi-juin, je dis au revoir a ma vie a Melbourne, a mes amis et a mes eleves avec tristesse mais en promettant de revenir quoiqu'il arrive fin janvier pour un des plus grands festivals techno d'Australie: Rainbow Serpent. Mes amis y seront et ce sera l'occasion de partager a nouveau tous ensemble... Deja nostalgique mais heureuse de tout ce qui est a venir, je prends donc la route vers l'ouest. La Great Ocean Road, Adelaide et le debut du desert en compagnie de Juan Pablo, tous les jours apportent autant de surprises que d'enchantements. Meme les nuits dans une tente minuscule par zero degres ne m'empechent pas de me lever chaque matin en remerciant la vie et ce pays de m'offrir tant de bonheur.
Voyager en voiture permet de se rendre reellement compte des distances. Pour se rendre d'un endroit a un autre il faut parler en jour et non en heures. Le bon sens veut qu'a chaque fois qu'on croise une station service on fait le plein, car la prochaine est certainement a trois ou quatre cent kilometres. Des heures a rouler donc, au milieu de paysages toujours arides mais extremement diversifies: les arbres, les arbustes, les buissons et la couleur de la terre se transforment au fil des kilometres. On y apercoit des animaux sauvages (chevaux, chameaux, kangourous, emeus, dingos, aigles qui se repaissent de charognes au bord de la route) et ces rencontres ne cessent d'emerveiller et font sentir que l'on est dans un monde etranger ou l'homme n'a pas tout conquis. L'espace, les animaux, la chaleur et l'absence de vie font realiser qu'il reste des zones presque vierges, ou l'homme n'est rien. C'est une terre si grande et vide que l'on peut s'y perdre, s'y trouver, et rever encore.
Apres trois jours de route, Juan Pablo et moi arrivons donc enfin a notre premiere destination: Uluru (nom aborigene) ou Ayers Rock (nom australien). Mais si, meme si vous ne connaissez pas le nom, vous connaissez tous ce rocher rouge, embleme de l'Australie. Il se trouve presque au milieu du pays et exactement au milieu de rien. Les couleurs, la taille et le symbole contribuent a faire de cette visite une experience intense et inoubliable. Le Lonely Planet affirme qu'aucune photo ne peut lui faire justice et c'est vrai. On reste sans voix quand on fait le tour de ce monolithe qui est le deuxieme plus gros au monde. Tout y est beau et impressionnant. Et puis on se dit que cette fois, ca y est. Cette image vue des milliers de fois et qui paraissait si exotique et loin qu'on ne se s'y serait jamais imagine, on la vit aujourd'hui. Pleine realisation de l'endroit ou on est, de la chance d'y etre et de tout ce qui y a mene. Une experience riche et un sentiment de plenitude au coucher du soleil, sous la voix lactee, apres avoir assiste au changement de couleurs de cet immense rocher.
Coucher de soleil
Uluru vu de pres
Ce jour-la, j'ai aussi depasse une de mes plus grandes peurs: les chiens. Et je ne vous parle de caniches, soyons bien d'accord, nous sommes dans le desert australien. Je parle de trois chiens sauvages dont un dingo, prets a attaquer. Vers la fin de la promenade de 10 kilometres qui fait le tour du rocher (quand je vous dis que c'est grand...), je vois au loin une fille qui semble jouer avec trois chiens. Je me dis: "Super, il va falloir passer a cote, moi qui deteste les chiens... Tant pis." Mais en m'approchant je vois que la fille laisse les chiens derriere elle. Etrange. Quand nous sommes sur le point de nous croiser, elle me met en garde en me disant de faire attention car ce sont des chiens sauvages et qu'ils cherchent a attaquer. La encore, j'essaie de ne pas paniquer. Pas de choix possible: soit je passe devant eux, soit je fais les 10 km en sens inverse! Je marche donc dans leur direction et me dis que s'ils sentent que j'ai peur ca sera pire. Je prends donc mon courage a deux mains et avance d'un pas decide. Je les vois a mesure que je m'approche, tapis dans les herbes hautes, en position de sauter sur moi quand je serai a la bonne distance. Juste avant d'arriver a leur hauteur, je me mets a leur hurler dessus en ne changeant pas ma cadence. Surpris, ils n'osent pas bouger. Je les regarde droit dans les yeux et continue a crier jusqu'a les avoir depasse. Genial!! J'ai survecu a l'attaque de chiens sauvages et depasse une de mes grandes peurs. Avec un peu de retard je vois debouler Juan Pablo brandissant un baton. Il m'a entendue crier et s'est fait attaquer par les chiens un peu avant. Toute fiere, je lui dis merci mais que je m'en suis sortie toute seule.
Le lendemain mous emmene dans l'autre formation rocheuse que comprend la parc national Uluru-Kakatjuta. Des francais rencontres la veille m'ont affirme que le balade justifiait a elle seule le billet d'avion pour l'Australie. Comme partout, je m'attends donc a un paysage imposant et la balade est effectivement magnifique. Je m'arrete souvent dans les vallees verdoyantes encaissees au bas d'immenses monolithes rouges. La paix qui y regne est impressionnante. L'endroit est appele la Vallee des Vents et il est aussi poetique que son nom. Mais la vraie revelation vient a la vision de la derniere vallee. Apres avoir monte un chemin, on passe a travers un interstice entre deux immenses parois rocheuses et la, je dois avouer que mon coeur s'est arrete une seconde et que des larmes me sont montees aux yeux devant tant de beaute. On se croirait au bout du monde, dans un endroit ou le temps n'existe plus. Pas d'autre mot, j'etais au paradis... Cela restera un de mes plus beaux souvenirs ici, effectivement ca valait le billet d'avion...
Le jour suivant nous emmene a King's Canyon ou la encore le paysage surprend et la nature nous rend humble. Quelques photos, qui bien sur ne rendent pas justice a l'endroit.
Nous reprenons la route et arrivons a Alice Springs apres deux jours de voiture. C'est une toute petite ville, perdue au milieu de l'Australie, et je vis mon arrivee dans la ville comme une agression. Il est vrai qu'apres le calme du desert et des parcs nationaux, et tant de beaute tout autour, le choc est un peu rude. Mais Alice Springs est aussi une ville assez violente. Ici, la proportion d'Aborigenes est impressionnante et ils semblent tres agressifs. On vit au quotidien le resultat de la destruction d'une culture et on voit a quel point ces gens sont perdus. Ils oscillent entre le fait de ne pouvoir vraiment s'integrer dans ce monde de blancs et leurs valeurs, et en meme temps ils ne peuvent plus vivre comme leurs ancetres. Ils sont donc en transition, sans repere et sans parvenir a trouver leur voie parmi ces deux mondes qui forment le leur. Beaucoup d'alcoolisme donc, de violence (dans la rue mais egalement familiale), un fort taux de pedophilie et de viols dans les communautes, a tel point que dans beaucoup d'endroits on voit des panneaux qui rappellent que l'alcool et la pornographie sont interdits...
Je reste quatre jours a Alice Springs et je passe la plupart de mon temps a l'auberge de jeunesse a travailler sur une traduction. J'y rencontre Sebastien et Rex avec qui je passe des soirees inattendues. Sebastien est un francais qui s'est installe la et qui nous initie le soir aux joies et aux subtilites du Tour de France (dire qu'il aura fallu faire tout ce chemin pour le regarder pour la premiere fois!). Bon, je ne suis pas convertie mais on a beaucoup ri.
Juste pour vous donner une idee de l'isolation dans laquelle on est. (Pour la traduction, une 'rest area' est une aire de repos).
L'entree dans l'Australie Occidentales et Murray qui fait le "wave", c'est-a-dire le salut aux autres voitures. En effet ici on en croise tellement peu qu'il est de coutume de faire un signe aux gens qu'on croise sur la route!
Nous reprenons la route et arrivons a Alice Springs apres deux jours de voiture. C'est une toute petite ville, perdue au milieu de l'Australie, et je vis mon arrivee dans la ville comme une agression. Il est vrai qu'apres le calme du desert et des parcs nationaux, et tant de beaute tout autour, le choc est un peu rude. Mais Alice Springs est aussi une ville assez violente. Ici, la proportion d'Aborigenes est impressionnante et ils semblent tres agressifs. On vit au quotidien le resultat de la destruction d'une culture et on voit a quel point ces gens sont perdus. Ils oscillent entre le fait de ne pouvoir vraiment s'integrer dans ce monde de blancs et leurs valeurs, et en meme temps ils ne peuvent plus vivre comme leurs ancetres. Ils sont donc en transition, sans repere et sans parvenir a trouver leur voie parmi ces deux mondes qui forment le leur. Beaucoup d'alcoolisme donc, de violence (dans la rue mais egalement familiale), un fort taux de pedophilie et de viols dans les communautes, a tel point que dans beaucoup d'endroits on voit des panneaux qui rappellent que l'alcool et la pornographie sont interdits...
Je reste quatre jours a Alice Springs et je passe la plupart de mon temps a l'auberge de jeunesse a travailler sur une traduction. J'y rencontre Sebastien et Rex avec qui je passe des soirees inattendues. Sebastien est un francais qui s'est installe la et qui nous initie le soir aux joies et aux subtilites du Tour de France (dire qu'il aura fallu faire tout ce chemin pour le regarder pour la premiere fois!). Bon, je ne suis pas convertie mais on a beaucoup ri.
Les environs d'Alice Springs...
...et leur faune (un rock wallaby).
C'est ma crique!!! Je tiens aussi a vous faire remarquer la difficulte du parcours, reserve aux marcheurs experimentes!
Depuis Alice Springs je rejoins Katherine, deux jours plus au nord, ou j'attends Murray pour notre voyage dans les Kimberley (la pointe nord-ouest du pays, a laquelle on n'accede qu'en 4x4 car il n'y a pas de routes). Nous partons deux semaines, avec son 4x4, parcourir des routes accidentees au milieu d'un des coins les plus sauvages d'Australie. Nous dormons dans la voiture le soir et nous reveillons chaque matin devant un paysage nouveau et eblouissant. Arrives a Broome, je vois l'Ocean Indien pour la premiere fois. Les plages sont superbes et les parcs nationaux impressionnants. Nous y croisons des crocodiles, des baobabs geants, des oiseaux qu'on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde... Bref, une belle etape encore une fois.
Un baobab, et le truc rouge minuscule a cote, c'est moi!
Au volant de notre 4x4, a la frontiere de l'Australie occidentale. Vous voyez qu'en toutes circonstances, l'elegance francaise sera representee! (Oui, c'est la fameuse robe rouge...)
L'entree dans l'Australie Occidentales et Murray qui fait le "wave", c'est-a-dire le salut aux autres voitures. En effet ici on en croise tellement peu qu'il est de coutume de faire un signe aux gens qu'on croise sur la route!
Les petites touffes vertes sont du spinifex, une plante qui pousse partout dans les Kimberley.
Une partie des Bungle Bungles, une chaine rocheuse aux formes arrondies etranges, encore une fois au milieu de nulle part, les alentours etant extremement plats.
Petite halte sur la route pour une vue panoramique.
Cable Beach a Broome, une des plus belles plages d'Australie et ma premiere vision de l'Ocean Indien.
Chile Creek, Dampier Peninsula, pas de route non plus pour y aller, seule une minuscule communaute aborigene vit ici.
A l'australienne, on cuit notre pain sur les braises...
Des termitieres
Et un rappel pour ceux qui auraient oublie que nous sommes sur une terre sauvage...
...sur laquelle on ne s'approche pas des rives...
...et ou on ne va pas se baigner non plus!
Une scene quotidienne de la nature du nord-ouest australien (en bas a droite)
Mais mon visa touche a sa fin et il faut que j'aille a Darwin, la ville la plus proche (a 1500 km...), pour faire ma demande pour un visa touriste. Je garde en tete qu'il va peut-etre falloir que je quitte l'Australie dans une semaine, mais je reste tout de meme confiante, ma candidature a plein de points forts, ca devrait passer. Quelques jours a Darwin a rassembler les papiers et je me lance enfin. C'est la que les ennuis commencent. Arrivee a l'immigration, ils me disent que je ne peux pas postuler pour une extension car le maximum est un an. Je leur explique que leurs collegues m'ont assure par trois fois que c'etait possible mais ils ne veulent rien savoir. Trois personnes differentes viennent me voir et ils finissent par me dire que je peux toujours demander mais que ca sera refuse et qu'en plus des 200 dollars que ca me coutera, le refus sera archive dans mon dossier et qu'il sera plus difficile de revenir. Tout s'ecroule. J'ai une semaine pour quitter le pays et je ne suis prete ni materiellement, ni psychologiquement. Rex est a Darwin et nous avions projete d'aller ensemble a Perth, ma prochaine destination. Apres mure (mais rapide) reflexion, je decide de prendre un billet d'avion pour la Thailande, d'y passer deux semaines de vacances, et de revenir a Darwin reprendre ma voiture et continuer mon voyage. Ce n'etait pas mon option de predilection mais il y a pire dans la vie que de passer deux semaines de vacances a boire des cocktails sur une ile paradisiaque pour trois fois rien, alors je me fais a l'idee et commence a preparer mon voyage.
Puisque nous avons quelques jours a tuer avant mon depart, Rex et moi decidons de partir au parc national de Kakadu, l'un des plus celebres et des plus beaux d'Australie. Effectivement, meme apres tout ce que j'ai vu, la magie de Kakadu opere.
Puisque nous avons quelques jours a tuer avant mon depart, Rex et moi decidons de partir au parc national de Kakadu, l'un des plus celebres et des plus beaux d'Australie. Effectivement, meme apres tout ce que j'ai vu, la magie de Kakadu opere.
Des chauve-souris par dizaines dans les arbres.
Dernier jour avant de prendre mon avion. Je suis triste de partir mais c'est pour mieux revenir, et je commence a etre excitee par l'aventure que va constituer mon arrivee a bangkok et la traversee du pays. Nous prenons donc le chemin du retour mais nous arretons au bout d'une demie heure car la voiture a un probleme. Impossible de redemarrer, et Rex est aussi doue que moi en mecanique... Heureusement, un couple s'arrete mais apparemment il n'y a rien a faire. Ils nous emmennent a la station service la plus proche mais nous nous rendons vite compte que ca va etre plus complique que prevu. Pas de reseau, pas de connexion internet... La prochaine ville (et donc le garagiste le plus proche) est a 100 km. Les heures passent, les rangers nous pretent un annuaire et nous permettent d'utiliser leur fixe. Impossible de faire remorquer la voiture (ca coute 1000 dollars, avant tout diagnostic et reparation). Sachant que je l'ai payee 1500 et que mon avion part le soir meme, pas le choix: il faut abandonner la voiture. Je la laisse donc a une des rangers aborigene la mort dans l'ame. Nous avons un quart d'heure pour vider la voiture avant qu'ils viennnent la chercher et je laisse la moitie de mes affaires que nous ne pouvons porter...
Je la vois partir, tiree par un ranger, la mort dans l'ame...
Retour au relais routier/station service. Nous sommes en fin d'apres-midi. Impossible de rejoindre la ville d'a cote et de toutes facons il n'y a plus de bus pour Darwin. Nous devons donc passer la nuit sur place. J'ai rate mon avion pour la Thailande et mon visa expire a minuit le soir meme...
J'essaie de rester calme. De toutes facons je ne peux rien faire d'ici. Nous passons donc la nuit au relais routier en essayant de ne pas trop penser au lendemain. Au reveil c'est officiel: je suis maintenant immigree illegale en Australie! (Encore une nouvelle experience!). Retour a Darwin en fin de journee ou la priorite est d'aller sur internet pour acheter un nouveau billet d'avion pour quitter le pays au plus vite. Cette fois pas le choix: je n'ai plus un sou, je pars donc en Nouvelle-Zelande deux jours apres, direction Wellington (la capitale, au sud de l'ile du nord).
Le depart d'Australie est rude. Je ne suis pas prete a quitter ce pays que j'aime tant et ou j'ai encore tant a vivre. L'arrivee en Nouvelle-Zelande est pire: je quitte Darwin, sous les tropiques, par 32 degres, et le pilote nous annonce: "Bienvenue a Wellington, la temperature exterieure est de 4 degres!". La premiere chose que je fais est donc d'acheter un manteau et un parapluie (ce qui fait rire les gens car il y a trop de vent ici et les parapluies ont une esperance de vie de 5 minutes...).
Les premiers jours sont tres difficiles car je n'etais pas preparee a tout ca. Je ne peux non plus contacter personne car pas de sous et mon portable ne passe pas ici. Je me lance donc dans la recherche d'emploi et d'un logement immediatement et je dois avouer que j'etais assez fiere du resultat: 5 jours apres mon arrivee j'ai deux boulots et une maison!
Je suis a Wellington depuis presque trois semaines maintenant (si vous avez essaye de me joindre, je n'ai pas pu recevoir de messages depuis le 10 aout). Je travaille a plein temps dans une boulangerie francaise (un clin d'oeil a Eudes et Anne-Claire! Pas de trace d'un quelconque eskimo pour l'instant en revanche...). C'est assez sympa mais le plus gros avantage est que je mange du vrai pain tous les jours!!! C'est une joie indescriptible apres un an... En dehors de ca je bosse trois soirs par semaine dans un resto francais ou les patrons sont neo-zelandais mais adorables, ca fait passer un peu mieux la pilule des 70 heures par semaine...
Ma maison est assez sympa, tous mes colocs sont musiciens, mais je dois avouer que pour l'instant je n'ai pas trop de temps a passer avec eux. Ca ira sans doute mieux quand j'aurai pris le rythme.
Voila donc ou cette histoire m'emmene. Je voulais de l'aventure, j'en ai! Je ne sais pas encore combien de temps je vais rester en Nouvelle-Zelande. J'ai besoin de me refaire une grosse sante financiere mais l'Australie me manque enormement. Quoiqu'il arrive, j'y serai cet ete, en janvier (vous avez vu, je commence a prendre le pli de parler des saisons a l'envers!) et surement avant.
La Route du Monde Oublie (C'est son vrai nom!), la seule balade que j'ai fait en NZ, mais c'etait fabuleux.
Derniere info pratique: mon numero australien ne marche plus, voici donc le nouveau: (0064) 021.023.771.66 Normalement il faut enlever le premier 0 du numero mais je ne sais pas si ca marche donc je vous le donne en entier.
Ne vous inquietez pas, je vais bien et malgre ces mesaventures je fais contre mauvais sort joyeux visage. Je suis tout de meme dans un pays magnifique et etranger, dans une vie nouvelle, ne sachant pas de quoi les mois prochains seront faits mais sachant que les decouvertes a venir seront riches. En ces temps de rentree scolaire, je pense fort a vous chers collegues et anciens eleves. Je vous souhaite a tous une belle annee et suis avec vous en pensees.
A tres bientot pour d'autres aventures...
9 commentaires:
Héroïque!!!!!
J'adore!! T'es dingue!!
Grosses bises,
Flo
Waou ! pour une aventure, c'est une belle aventure, tu peux être fière de toi ;-) !!!
Je pense à toi trés fort ..
Bisous
Regi
Heureuse d'avoir de tes nouvelles!
Bravo pour cette chouette volonté de mener ta barque où tu l'as décidé...
Tu peux être fière de toi!
Bises
Marion
Incroyable, boulversant. Quel courage! Je serai à Perth du 17 déc au 7 janvier. J'espère y retrouver mon aventurière formidable. Bravo
Bises CTh cdtr à UF
C'est très beau et toi aussi
bises!
Marion
Bon alors c'est comment chez les Kiwis?? ton adresse hotmail elle est tjrs d'actualité ou pas??? grosses bises, donne des news.
Flo
Bonjour Géraldine,
Je ne sais pas bien si ce message sera conservé, je ne pratique guère les blogs.
Un mot très bref pour te dire que je suis heureux d'avoir de tes nouvelles par la grâce de ce blog que tu tiens, si loin de ton Dijon natal, où je me trouve encore pour ma part. Tu n'as pas changé sur les photos.
Porte-toi bien.
Le philosophe de service.
Bonjour Géraldine,
Je ne sais pas bien si ce message sera conservé, je ne pratique guère les blogs.
Un mot très bref pour te dire que je suis heureux d'avoir de tes nouvelles par la grâce de ce blog que tu tiens, si loin de ton Dijon natal, où je me trouve encore pour ma part. Tu n'as pas changé sur les photos.
Porte-toi bien.
Le philosophe de service.
wouaouh!génial tes dernières photos!et c'est cool de voir ta jolie bouille!
énormes bisous à toi, grande baroudeuse!
audrey
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