jeudi 23 décembre 2010

Chutes d'Iguazu

Inoubliable en effet ce le fut. Les trois jours de bus qui m'emmenerent a Iguazu valaient le coup. Bon d'accord, normalement ca ne prend qu'un vingtaine d'heures, mais je me suis arretee en route. Les chutes d'Iguazu sont exactement a la frontiere entre le Bresil et l'Argentine qui se partagent le parc naturel. Le DJ que je voulais voir jouant au Bresil, c'est donc la que je me suis basee. En 3 semaines quatrieme pays, troisieme monnaie et troisieme langue et la je dois vous avouer que j'ai baisse les bras. Je me melangeais dans les conversions et n'ai meme pas essaye d'apprendre quelques mots de portugais!

Mais j'ai tout de meme passe un super sejour au Bresil, tout s'est enchaine a merveille, et ca m'a donne envie d'y revenir un jour. Les chutes elles-memes m'ont laissee sans voix, et la j'etais heureuse de mon principe de ne pas vouloir voir de photos d'endroits que je ne connais pas. Perdues au milieu de la jungle, leur puissance est majestueuse, et les papillons par centaines, les oiseaux et les arc-en-ciels ajoutent a ce spectacle grandiose. Pour ceux qui voudraient y aller et voudraient garder un element de surprise, je mettrai les photos a la fin de ce message pour que vous puissiez choisir de regarder ou non.

Le meme soir je suis allee danser et la encore j'ai ete bien gatee par la chance. La barman de mon auberge est venue avec moi et elle m'a presentee a tous ses amis, ce qui m'a permis de ne pas etre completement seule au milieu de gens que je ne comprends pas. La fete etait dans un endroit magnifique, le dancefloor et le bar sur un deck en bois au-dessus d'une piscine et au mileu des palmiers. J'ai danse jusqu'a ce que le jour se leve et un des copains de Michelle (la barman) m'a raccompagnee en voiture jusque devant mon hotel. Parfait vous avez dit? :-))

Depuis je fais doucement mon chemin vers le sud. Je me suis arretee deux jours a San Ignacio voir les ruines des missions jesuites dont l'histoire est fascinante et depuis je passe mes nuits dans le bus et je visite des villes la journee. Eh oui, il y a des moments moins glamours que d'autres, meme si je dois dire que les bus sont assez confortables. Je me dirige demain vers Cordoba, deuxieme ville de l'Argentine, au centre du pays. Je vais y passer Noel, probablement avec d'autres backpackers esseules, puis ce sera Puerto Madryn bien plus au sud.

Voila pour l'itineraire. Sinon je vous livre aussi quelques anecdotes en vrac:

- Au Bresil il y a des motos taxis, jaunes comme a New York, avec casques jaunes s'il-vous-plait!
- Le mot "mini" dans "mini-jupe" n'a pas du tout le meme sens chez nous qu'au Bresil, comparees aux filles de la-bas j'avais l'air d'une nonne a la fete (et d'une naine aussi faute de talons aiguilles).
- Souvent les distributeurs de billets sont vides. Il faut parfois attendre plusieurs heures ou plusieurs jours pour qu'ils soient reapprovisionnes, et alors les files d'attente peuvent atteindre plusieurs rues.
-Hier j'ai vu un accident entre une charrette tiree par un cheval et une voiture... et c'est la charrette qui a gagne!
- J'ai rencontre deux personnes qui n'avaient jamais vu quelqu'un aux yeux bleus.
- Les poubelles municipales sont en hauteur (a peu pres a hauteur des yeux) a cause des chiens errants.
- Ce soir a l'apero je ne comprenais pas le mot "cacahuete" en espagnol alors le serveur m'en a amene trois pour que je goute en m'expliquant que c'etait tres bon avec la biere. :-)
- Dans le bus j'ai vu un film en portugais sous-titre en espagnol et j'ai tout compris!!!
- En arrivant dans n'importe quelle ville vous pouvez demander au taxi de vous emmener Plaza 25 de Mayo et vous serez dans le centre puisque toutes les places principales portent ce nom(date de l'independance de l'Argentine).

Bon allez treve de mots, voila les photos d'Iguazu meme si heureusement elles ne rendent pas la magie de l'endroit.







































un coati!






























lundi 13 décembre 2010

Pique-nique!

L'Uruguay etant a peu pres a la meme latitude que Melbourne, il y a aussi (en tout cas a Punta del Diablo) a peu pres le meme climat. Ca veut dire un jour a 30 degres ou tout le monde prie pour un peu d'air frais et ou on prevoit un pique-nique, et le lendemain un vrai temps normand (froid, pluie, vent) toute la journee, ou il n'y a rien de mieux a faire que de mettre a jour son cv devant le feu de cheminee.

Plus tard, Tom est venu me chercher pour dejeuner avec Adriana et Lirio. Apres un bon dejeuner (chicken wings et frites, c'est pour ca que ca vaut le coup de rencontrer des locaux!) et quelques verres de biere, nous voila a danser dans la cuisine ou je fais mes premiers pas de cumbria, la danse locale... Retour a l'auberge au coin du feu dans l'apres-midi et preparation pour le lendemain car le pique-nique tient toujours, nous sommes tres motives... Entre temps je rencontre Max, un neerlandais qui me raconte qu'il a visite une prison en Bolivie ou les prisonniers vivent avec leur famille et elisent des chefs de quartiers, une vraie democratie... On peut visiter cette prison et parler aux detenus et a la fin on peut meme acheter de la drogue, comme un petit souvenir de ce charmant tour! J'ai eu du mal a le croire, mais ce continent semble plein de surprises...

Ce matin le soleil brille et il n'y a pas un nuage en vue. Nous montons dans la vieille, tres vieille voiture de Tom qui nous trimbale plus qu'elle nous conduit a Cabo Polonio, une reserve naturelle non loin. En chemin nous passons devant un lac noir, des vaches qui paissent sous les palmiers et des chevaux dalmatiens (oui, le meme pelage que les chiens mais version chevaux). Je m'emerveille de tout ce qui m'entoure.




La voiture de Tom. Oui, elle roule, et elle n'est pas plus vieille que de nombreux vehicules ici!





Arrives a Cabo Polonio un 4x4 nous emmene au village au bord de la mer. Petites cahutes en bois ou en pierres de toutes les couleurs, des dunes a pertes de vue, et au detour d'un rocher, devant le phare, une colonie de lions de mer! Incroyable d'en voir a l'etat sauvage comme ca. Nous avons donc enfin sorti le pique-nique et sommes restes a les contempler pendant deux heures. C'etait magique... et une tres belle journee tous ensemble.



Le village de Cabo Polonio












































Adriana, Lirio et Tom






































































Des plantes...differentes...













Demain je quitte a regrets Punta del Diablo. Malgre mon impression d'etre arrivee hier, le temps file et je vais prendre le chemin des chutes d'Iguazu a la frontiere avec le Bresil. Apparemment elles sont bien plus impressionnantes que les chutes du Niagara et sont perdues au milieu de la jungle (je compte plus d'une vingtaine d'heures de bus pour y aller), et en plus mon DJ prefere y joue le 18 au soir. Si j'arrive a combiner tout ca, ca peut etre inoubliable.

vendredi 10 décembre 2010

Hola Argentina!

Nouveau voyage signifie reprise du blog. Je m'excuse aupres de mes lecteurs qui m'ont demande pourquoi j'avais arrete mais j'ai pense que vous raconter mon train-train quotidien de ces derniers mois (voiture-boulot-dodo et occasionnellement diner entre amis) n'avait rien de passionnant... Mais tout ca n'a pas ete en vain puisque me revoila avec un peu de sous devant moi et a l'aube d'une toute nouvelle aventure sur un nouveau continent.

Le depart d'Australie, que je redoutais, a ete beaucoup plus facile que prevu. J'ai couru toute la derniere semaine pour organiser mon depart (visas, vente de la voiture finalisee le dernier jour, envois d'affaires, tentatives de trouver quelques heures ca et la pour glaner quelques mots d'espagnol supplementaires et bien sur nombreux pots de departs assez emouvants), puis pour ma derniere nuit je suis rentree a la maison avec Jeremi qui a commence a faire tourner les vynils et m'a annonce qu'il avait decide de m'accompagner jusqu'a mon depart en me jouant ses disques preferes. Derniere fete donc, un bon moment partage avec Claire qui est passee dire au revoir et Mathieu qui est rentre plus tard. Deuxieme nuit blanche en trois jours, j'ai donc pris le chemin de l'aeroport bien emechee et extenuee.

Mais si je pensais me reposer dans l'avion, c'etait rate. A mon arrivee pour enregistrer l'hotesse me dit que l'avion est plein. Ils ont fait du surbooking et il n'y aura de la place que dans le suivant 4 heures apres. J'ai beau lui expliquer que j'ai une correspondance pour un vol international, rien a faire. Ah! Les compagnies low-cost!!! J'ai donc passe mes dernieres heures non pas a pleurer sur tout ce que je laissais, mais a courir les comptoirs et differents terminaux pour arriver a partir! Bien entendu le 2eme avion est parti en retard et donc arrive en retard a Sydney et j'ai couru pour recuperer ma valise, couru pour attraper un taxi en passant devant tout le monde, laisse au chauffeur de taxi un pourboire equivalent au prix de la course car je n'avais pas le temps d'attendre la monnaie, et couru a l'enregistrement ou l'hotesse a regarde sa montre puis moi, puis sa montre puis moi, en se demandant si elle pouvait considerer que j'etais encore dans les temps. Finalement elle a decide en ma faveur (ca s'est vraiment joue a une minute), m'a donne un pass express qui m'a permis de prendre tous les raccourcis de l'aeroport et de passer devant tout le monde a l'immigration, et j'ai fini par pouvoir embarquer, essouflee, soulagee, sans plus une once d'energie en moi. Pour vous dire, j'ai dormi tout le trajet et presque 24 heures de suite a Buenos Aires en arrivant!

Je me suis donc reveillee dans une jolie petite auberge de jeunesse a San Telmo, au coeur de Buenos Aires, depaysee par tous ces gens qui parlent espagnol et ravie de retrouver des rues pavees et une architecture plus europeenne. En plein decalage horaire, j'etais debout a 4 heures du matin et ai patiemment attendu 7 heures pour partir explorer les environs en quete d'un cafe. Premiere lecon: les Argentins se levent tard. Impossible de trouver une terrasse ouverte avant 8h30, et encore on est dans la capitale!

J'ai passe la journee a explorer la ville a pied et c'etait plus agreable que je ne l'aurais pense, mais ca reste un grande ville. Beaucoup de monde, de bruit et de pollution. Tellement de pollution que je la sentais a chaque inspiration et que je n'avais meme plus envie de fumer! J'avais reserve pour 4 nuits mais j'ai alors decide de partir des le lendemain vers des contrees a taille plus humaine.





Place du 25 Mai, le coeur de la capitale...









...ou les peres Noel profitent des bancs publics, et les policiers se detendent a l'ombre des grands arbres.








La Maison Rose, siege de la presidence.




Levee a nouveau aux aurores, j'ai donc le temps d'organiser ma prochaine destination: l'Uruguay! En effet apres tout je suis en vacances et mon ete sera court, je veux donc passer quelques jours de farniente sur une plage, et ce n'est pas un des points forts de l'Argentine. L'Uruguay en revanche a parait-il une cote magnifique, et c'est juste a cote. Et puis apres avoir enseigne cinq ans au lycee Urugay-France, ce serait dommage d'etre si pres sans aller voir de quoi il en retourne! Trois heures de bateau pour traverser la baie, et j'arrive dans une magnifique ville coloniale, beaucoup plus a l'image que j'avais de ce voyage.



Adios Buenos Aires!









Colonia del Sacramento, Uruguay. L'entree de mon auberge.





























Petit clin d'oeil a Janine!





J'ai passe une journee merveilleuse a deambuler dans les rues de Colonia, dans la douceur de ce debut d'ete, puis j'ai pris un bus le lendemain pour Punta del Diablo, un petit village de pecheurs tout a l'est, destination prisee des vacanciers locaux. J'y suis arrivee apres une journee de bus et suis tout de suite tombee sous le charme de cet endroit. Il n'y a rien, mais on y est bien.









































Le bus me depose a l'entree de la ville et, ne voyant aucun panneau indiquant mon hotel, je suis la route principale avec mon sac de 20 kg sur le dos, en priant pour que ce ne soit pas trop loin. Apres 10 mn a ne croiser ame qui vive, je tombe enfin sur un groupe de trois jeunes a qui je demande le chemin de l'hotel et ils me disent que c'est vraiment loin. Au debut je crois qu'ils plaisantent, mais ils ont l'air tout a fait serieux, et l'un d'eux se propose de m'accompagner. Michel (qui tient son nom de Michel Platini, veridique!) et moi prenons donc la route, et je fais semblant de ne pas entendre les sous-entendus scabreux de ses copains... En meme temps il a l'air d'avoir 17 ans, c'est plus mignon qu'autre chose. Nous tentons d'echanger quelques mots sur le trajet et je m'apercois que ca ne va vraiment pas etre facile. Sentiment nouveau de ne pas partager la langue des gens que je rencontre, ou en tout cas suffisamment pour les choses de la vie courante et pour comprendre le sens global, mais pas assez pour m'exprimer vraiment. Je redouble de motivation pour mes cours en solo.

Mon hotel est le cliche du backpacker plein de tres jeunes gens, dont de nombreux Americains, ou il y a de la musique forte toute la journee et de tres petits dortoirs de huit personnes dans lesquels dormir une nuit complete est un doux reve. Neanmoins j'aime la ville et je decide de rester. Le matin je vais boire un cafe (pas avant 11 heures ici puisque rien n'est ouvert!) et travailler mon espagnol, puis lecture sur la plage et apero en fin d'apres-midi.

C'est a l'apero qu'hier j'ai fait la connaissance de Tom (irlandais), Adriana (argentine), et Lirio (uruguayen), tous trois d'une soixantaine d'annees et vivant ici depuis longtemps. Nous avons sympathise dans un melange d'espagnol et d'anglais (et le fait que Tom soit irlandais n'est pas du tout un avantage, je comprends la moitie de ce qu'il raconte!), et ils m'ont invite a un barbecue aujourd'hui. Tres bonne journee a faire rotir le cordero (agneau) et a manger saucisse et boudin. Ce qu'on dit se verifie: ils aiment tellement la viande ici qu'ils ne s'embarrasent pas de garniture, elle se suffit a elle-meme. Adriana m'a egalement invitee a dormir chez elle pour le meme prix que ma chambre en dortoir et je pense donc y aller apres-demain puisque j'avais reserve jusque la. A cote de Punta del Diablo il y a un joli parc naturel ou je voulais aller et ils ont tous decide de m'accompagner. Nous partons donc en pique-nique dans la vieille voiture de Tom demain matin.












Voila pour ces premiers jours en Amerique du Sud. C'est un endroit ou il fait decidement bon vivre et je m'y plais beaucoup. Les gens sont un peu moins avenants qu'en Australie mais avec un peu de progres en espagnol les contacts seront plus faciles, et c'est vraiment agreable de decouvrir une culture en meme temps que d'en apprendre la langue.

lundi 5 juillet 2010

Wild Wild West

Voila encore une nouvelle et merveilleuse experience que mon sejour dans une cattle station, ou un ranch si vous preferez. Je suis partie faire du wwoofing a Maroonah Station pendant pres de trois semaines et ca a ete un des meilleurs moments de ce voyage. Mais d'abord, le wwoofing, qu'est-ce que c'est? Ca veut dire Willing Workers On Organic Farms, ou en francais Travailleurs Volontaires dans les Fermes Bio. En gros le principe est de partir travailler dans une ferme, entre 4 et 6 heures par jour, sans etre paye mais en echange du gite et du couvert, et de partager la vie des gens chez qui on est. Tous les endroits sont differents et les taches variees, il y a de bonnes et de mauvaises surprises, mais en general c'est un moment enrichissant ou on partage nos cultures.

Je suis donc arrivee a Maroonah en ne sachant pas trop quoi attendre ni comment j'allais vivre ce sejour puisque a priori la ferme n'est pas mon environnement naturel... :-) Mais le fait d'avoir ma voiture m'a rassuree car je pouvais toujours partir a n'importe quel moment, confort de la liberte...

Comme vous pouvez le voir, la route de gravier qui mene au ranch est tout simplement superbe, et je commence a comprendre a quel point les fermes sont isolees ici. Celle-ci est a 100 km de la route principale goudronnee, la ville la plus proche etant a 400 kms. La ferme est immense, elle couvre un million d'hectares et compte plus de trois mille tetes de betail. Les chiffres sont assez vertigineux pour ne pas en prendre la mesure immediatement. Je m'attendais a trouver au moins une dizaine de personnes travaillant sur place, mais a mon grand etonnement Clint et Shanon, les proprietaires, gerent cela tous les deux, avec l'aide de Wwoofers de temps en temps et d'un travailleur occasionnel. En fait la plupart du travail consiste a s'assurer que les puits sont en bon etat de marche et de maintenir la ferme, les vaches faisant leur vie jusqu'a ce qu'ils les rassemblent une fois par an pour en vendre une partie. Il leur faut six semaines pour les rassembler avec des motos et un avion qui permet de les reperer sur la propriete.

Pour ce qui est du quotidien, l'isolement oblige a etre autonome, donc ils se font livrer les courses, l'essence et le courrier une fois par semaine, l'electricite est alimentee par des panneaux solaires la journee et un generateur la nuit, et pour l'eau on boit l'eau de pluie et tout le reste est puise dans le sol.













































A mon arrivee j'ai ete acueillie par les deux chiens de la ferme, Suti et Tontoi, que j'ai vite fini par adopter malgre ma crainte des chiens d'habitude. Leur presence ici prennent tout leur sens et se revele tres rassurante, surtout les jours ou les nuits ou j'etais seule a la ferme...


Le premier jour j'ai aide Clint a decouper une vache qu'il avait tuee pour en faire steaks, rotis, viande hachee, etc. J'ai aussi pas mal cuisine le soir et leur ai fait du hachis parmentier, du boeuf bouguignon, de la soupe a l'oignon, de la tarte aux pommes. des chaussons aux pommes et meme un steak tartare! La viande crue c'est pas trop leur tric, mais c'etait sympa de leur faire gouter un peu de notre cuisine...

Le lendemain Clint m'a emmenee faire un tour sur sa moto puis il m'a appris a tirer au fusil. Ci-dessous mon premier essai dont je ne suis pas peu fiere: il m'a demande de tirer entre le cote gauche et le gros trou du milieu, et voila le resultat! Apres il m'a dit que j'etais prete a tuer un kangourou, et je lui ai dit que je le ferai uniquement si on le mangeais. Hors de question m'a-t-il dit. Il n'aime pas trop ca, "mais si tu veux je decouperai les pattes et les donnerai aux chiens." Bon, pas de kangourou pour moi donc, je ne suis pas au stade de tuer pour le plaisir!








































Shanon, Clint et Levi, leur bebe de 6 mois.






















Les vaches sont des 'droughtmasters', des 'maitres de secheresse', car comme vous pouvez le voir il n'y a pas grand chose a brouter... Nos vaches francaises ne survivraient pas dans un tel environnement. Meme parmi celles-la, de nombreuses meurent de faim et par deux fois il nous a fallu enlever et bruler des veaux morts et en decomposition dans des abreuvoirs.












un lezard!












Inspection d'un puits, qui est l'activite principale de la semaine, pour voir si tout marche bien.














Les fermes sont super equipees etant donne qu'il faut pourvoir a tous les besoins. Ici leur bulldozer qui permet de tracer des pistes dans la propriete ou de creuser des trous pour y enfouir les dechets. Clint m'a meme appris a le conduire! Prete pour les chantiers!













Dans les annexes de la maison on chauffe l'eau a l'aide d'un bidon et d'un feu de camp, puis un tuyau alimente la douche. Precaire, mais efficace!













Et voila la maigreur des vaches a cause de la secheresse en Australie. En fait elles ne meurent pas de soif car l'eau est puisee dans le sol mais de faim puisqu'arroser un million d'hectares pour y faire pousser de l'herbe est bien sur impossible.










Les deux chevaux viennent aussi dire bonjour de temps en temps.












Mission de la journee: remorquer le bulldozer a l'aide du semi-remorque a l'autre bout de la propriete pour y construire une piste. Clint dans le semi et moi dans le 4x4.










L'interieur du tres vieux camion!










Notre vehicule quotidien pour les travaux dans la propriete.






Sinon j'ai aussi creuse des trous, construit un abreuvoir, appris plein de choses sur la vie a la ferme et surtout passe un excellent sejour ou j'aurais aime rester plus longtemps. Mais le temps m'etait compte et avant de quitter la region je voulais aller faire un peu de wwoofing dans une communaute aborigene. J'ai donc quitte a regrets Maroonah, Clint, Shanon et ce style de vie, mais excitee a l'idee de partager la vie des aborigenes de pres pour la premiere fois et de pouvoir enfin avoir leur point de vue sur cette question epineuse.

Me voila donc partie pour Cape Leveque, au nord de Broome dans le Kimberley, a 'seulement' 1500 kms de Maroonah, ou j'etais deja allee avec Murray il y a deux ans. L'annonce mentionne que c'est une communaute aborigene au bord de la mer, les taches consistant a jardiner et a s'occuper du maintien de la communaute, tous les repas etant pris avec la communaute. Je rencontre mon contact a Broome la veille du depart et, me souvenant de l'etat de la route qui etait deja difficile en 4x4, je lui demande par trois fois si je peux venir avec ma voiture et elle me dit oui. Je me dis donc qu'ils ont du refaire la route et pars le lendemain.

180 kms de piste, encore pire que ce dont je me souvenais, a 30 km/h dans les trous et le sable, j'ai donc mis plus de quatre heures et ai beni le ciel d'avoir eu a changer mes pneus avant de partir de Melbourne. A mon arrivee le mari m'accueille en me disant : "T'es venue avec ca?! Bien joue!" Un peu enervee deja de l'insouciance de la proprietaire de me faire venir dans ces conditions et d'avoir failli y laisser ma voiture, je suis aussi surprise et decue de voir que la communaute consiste en fait de la femme aborigene et de son mari blanc, et c'est tout. Je rencontre Elena, une allemande qui fait du wwoofing aussi et qui m'explique qu'en effet tout le monde est un peu decu en arrivant ici mais entre ceux qui n'ont pas de voiture et sont coinces pour deux semaines, et ceux, comme elle, qui sont trop gentils pour dire quoi que ce soit, ils restent. Je trouve ca inadmissible de faire venir les gens sous de faux pretextes et d'avoir ainsi de la main d'oeuvre gratuite, surtout que l'endroit est en fait une sorte de gite de luxe et on doit faire le menage dans les cabines des touristes le matin, je decide donc de repartir le lendemain. Je n'ai pas de temps a perdre, je ne veux pas cautionner de telles pratiques, et en plus si c'est pour faire ce genre de boulot autant etre payee! En plus le couple etait loin d'etre agreable, et le depart n'est pas tres bien passe...






La plage de Mercedes Cove, la "communaute" aborigene.













Etant partie de Melbourne avec peu d'argent puisque j'ai du attendre mon passeport un mois en ne travaillant que tres peu, il me faut travailler rapidement. La longue route m'a permis de reflechir beaucoup et a ce stade de mon voyage, apres trois ans, mes priorites ont change. L'aventure et la decouverte, c'est sympa mais je commence a avoir besoin d'etre avec les gens que j'aime. Envie d'un peu plus de stabilite et fatiguee d'etre toujours en train de dire au revoir. En plus cette fois il me reste 4 mois sur mon visa et le retour en Australie ne sera pas pour bientot. J'ai donc decide de rentrer a Melbourne et de passer le temps qui me reste avec mes amis, 'a la maison'. Coup de chance, le manager que j'ai engage a la boulangerie pour me remplacer a la boulangerie s'en va le mois prochain et apres un coup de fil a mon patron c'est arrange: Je reprends mon boulot! Je suis ravie et tres impatiente de retrouver tout le monde. J'aurais fait un beau voyage de deux mois et je rentre profiter du quotidien.